Le marché du stockage de l’énergie en Grèce est en plein essor grâce aux changements réglementaires
Les systèmes de batteries autonomes et co-localisés sont possibles
Le marché du stockage de l’énergie en Grèce est en plein essor grâce à plusieurs nouvelles réglementations qui ouvrent la voie à de nouvelles utilisations. Le gouvernement élabore actuellement un nouveau plan qui permettra de placer des batteries devant des systèmes de stockage d’énergie à batterie de compteur, soit de manière autonome, soit en conjonction avec des centrales solaires actuellement en fonctionnement.
L’année dernière, la Grèce a produit 57 % de l’électricité dont elle a besoin à partir de sources renouvelables. Le pays devrait enregistrer un pourcentage encore plus élevé d’électricité renouvelable cette année, mais cette réussite s’accompagne de la tâche difficile de réduire l’excédent d’énergie verte lorsque le réseau électrique n’est pas en mesure de l’absorber. La Grèce s’est donc tournée, un peu tardivement, vers le stockage de l’énergie.
programme de 1 GW pour les batteries autonomes en amont des compteurs
Le pays se concentre actuellement sur les batteries autonomes en amont des compteurs dans le cadre d’un programme de 1 GW. Environ 700 MW de projets de stockage par batterie ont été attribués dans le cadre de deux précédents appels d’offres lancés par la Grèce. Le troisième appel d’offres du programme, qui se concentre sur les systèmes de batteries dans les zones anciennement exploitées pour le charbon, sera bientôt publié. Dans le cadre du programme de 1 GW, les projets attribués bénéficient d’une aide publique sous la forme de subventions pour les dépenses d’exploitation et d’investissement.
Favoriser les batteries derrière le compteur et les systèmes avant compteur sans subventions
En conséquence, M. Skylakakis a déclaré que le ministère poursuivait une stratégie qui permettrait au marché du stockage par batterie de s’ouvrir de deux manières différentes. Tout d’abord, en autorisant la colocation de batteries derrière le compteur avec des centrales photovoltaïques déjà existantes. D’autre part, de nouvelles batteries autonomes devraient être autorisées en amont des compteurs sans nécessiter de subventions publiques.
Ces deux politiques pourraient constituer des tournants importants dans le plan de transition énergétique du pays. Toutefois, pour que ces nouvelles politiques soient efficaces, un certain nombre de détails importants doivent être pris en compte.
Défis et considérations potentiels

Par exemple, l’emplacement des nouvelles batteries autonomes qui seront placées devant les compteurs n’est pas encore connu. En Grèce, il existe de nombreuses licences pour ce type de systèmes. Il reste à voir si les acteurs du marché en décideront ou si l’État précisera la quantité et l’emplacement des batteries requises.
Les préoccupations relatives à la cohabitation des batteries et des centrales photovoltaïques en activité sont similaires. Environ 7 GW de capacité photovoltaïque ont été installés en Grèce grâce à divers systèmes de paiement (tels que les tarifs de rachat et les tarifs de prime). Permettre aux fermes solaires bénéficiant des tarifs les plus bas d’installer des batteries derrière le compteur est financièrement intéressant pour le gouvernement.
Ainsi, certains soutiennent que l’installation de batteries ne devrait être autorisée que pour les fermes solaires qui reçoivent une compensation sous la forme de tarifs préférentiels déterminés par le biais d’appels d’offres concurrentiels. Cependant, d’autres soutiennent que les seules fermes solaires autorisées à installer des batteries derrière le compteur sont celles qui participent activement aux marchés de l’énergie et ne reçoivent pas de financement de la part du gouvernement.
Prochaines mises à jour réglementaires
Le ministère de l’énergie devrait publier son plan révisé avant la fin de l’année pour les batteries devant et derrière le compteur.
Par ailleurs, le gouvernement pourrait organiser des ventes aux enchères pour les centrales d’énergie renouvelable qui sont prêtes à accepter des taux de réduction d’énergie plus élevés que la normale et les centrales qui incluent des systèmes de stockage d’énergie, grâce à une nouvelle loi (loi 5106/2024) adoptée par le parlement grec à la fin du mois d’avril. Le gouvernement n’a pas encore fait d’annonces concernant ces appels d’offres, mais la nouvelle politique est entrée en vigueur le 1er mai.